Emergence de l'Islam

A un moment de l'histoire du monde où les valeurs de l'Islam véritable sont bafouées de façon scandaleuse par quelques individus sans scrupules, il devient plus que jamais indispensable de revenir aux sources de la Tradition, et plus particulièrement sur l'exemple que nous a laissé le prophète Muhammad . Et au fur et à mesure qu'on redécouvre le Prophète de l'Islam à travers les versets coraniques et les témoignages de son entourage, on s'aperçoit qu'il était en fait aux antipodes des clichés qui ont été véhiculés depuis plusieurs siècles en Occident, ainsi que des organisations funestes fomentées par certains orientaux qui prétendent être les continuateurs de son oeuvre.

Homme d'ouverture, de compromis et de dialogue, le Prophète Muhammad recherchait toujours à préserver l'unité de la communauté dans des circonstances parfois très tendues, sans pour autant renier sa foi et la fonction qu'il devait accomplir.

Homme doux, courageux et sensible, il était reconnu par sa loyauté, sa tempérance et l'acuité de son jugement.

Homme plongé dans la présence divine tout en restant attentif aux affaires de ce monde, il parvenait parfaitement à conjuguer action et contemplation.

Homme détaché de tous les honneurs et de toute forme de pouvoir, il n'était guidé que par la recherche de la justesse en chacun de ses actes.

Homme courtois, tolérant et équitable, il était respectueux de l'identité et des qualités de tout homme et de toute femme qui se présentait à lui.

Homme connaissant au plus haut degré la nature humaine, dans sa grandeur et dans sa bassesse, il pouvait guider et conseiller chacun avec discernement.

Homme éprouvé par les peines de la vie et les complots contre lui, il savait puiser au plus profond de lui-même et gardait en toute circonstance son calme et sa noblesse.

Homme choisi pour révéler à l'humanité entière un message d'amour et de vérité, il s'effaçait entièrement devant la grandeur de la Révélation.

Serviteur exemplaire de "Celui qui dispose de la vie, de la mort et de la Résurrection", son oeuvre prolonge et ne contredit en aucune façon les oeuvres qu'accomplirent Abraham, Moïse, Jésus et tous les Prophètes qui l'ont précédé.

Synthèse de la Création et prototype de l'homme parfaitement accompli, il est le médiateur providentiel entre notre monde et l'au-delà.

Nous vous invitons à parcourir diverses facettes du dernier Prophète de notre cycle d'humanité, celui dont l'exemple du comportement restera, pour tout chercheur de justesse et d'authenticité, un rempart indestructible face aux turpitudes et aux innombrables confusions qui occupent un espace de plus en plus étendu au sein d'un monde où les repères véritables sont devenus rares et infiniment précieux.

Aucune présentation de l’Islam ne peut manquer de se référer à Muhammad , mais elle peut choisir de l’évoquer différemment, soit comme une personnalité historique, liée à son temps et à son milieu et dont l’action reste influente, jusqu’à aujourd’hui ; soit comme le Messager de l’ultime religion révélée. Croire à la deuxième option (ce qui n’exclut pas la première) c’est être musulman. Car selon la tradition Islamique, Muhammad , l’homme du 7e siècle, est exceptionnel ; il est désigné comme :

- Le Récepteur d’un message divin (Rasûl);
- Le Témoin de la divinité (Nabî) qui agit auprès des siens pour la connaissance de Dieu ;
- Le Fondateur d’une religion qui s’adresse à l’humanité.

Muhammad n’est ni le premier des anbiya’ (pluriel de nabî), ni le premier témoin, Dieu a adressé à chaque peuple et époque ; Adam, Noé, Abraham, Jacob, Moïse, Jésus.

Mais il est le seul à disposer des trois qualités. Son rôle est de transmettre directement la parole divine ; il clôt le cycle de la prophétie ; il incarne le privilège d’une relation parfaite et authentique à la loi de Dieu. La vie de Muhammad , est exemplaire. C’est pourquoi elle est assidûment commentée et glorifiée.

La famille de Muhammad

Selon la sira (biographie traditionnelle du Prophète), Muhammad, est né à la Mecque dans le Hedjaz, région occidentale de l'Arabie, vers 570 après J.-C. Son père ‘Abdallah (554-570) était le dixième enfant de ‘Abd al-Muttalib, noble Mecquois, hanif, libre chercheur de Dieu. Par sa mère Salma, ‘Abd al-Muttalib était lié à l’oasis de Yathrib où se dressa plus tard la ville de Médine. Abdallah est le prénom qui signifie « serviteur de Dieu », demi-frère d’al-Abbâs et d’Abû Tâlib du clan des Banû Hâshim ou Hachimides. La mère du Prophète, Âmina bint Zuhrah, était également native de cette même oasis.

La Naissance de Muhammad

Quoique pauvre, Muhammad, en tant que Qoreïchite, appartenait à la plus ancienne noblesse d’Arabie. La tribu des Qoreïch (Qoreïch signifie « les petits requins ») gouvernait depuis des siècles La Mecque. Elle était composée de dix grandes familles, parmi lesquelles les Hâshim (Hâshim est l’arrière-grand-père du Prophète), les ‘Abd Shams, les Naufel, les ‘Abd-Dar et… les Umayya qui règneront plus tard, pendant cent ans, de 650 à 750 ap. J.-C., sur l’immense Empire musulman.

Le Prophète naquit en 570 de l’ère chrétienne à La Mecque, la plus sacrée de toutes les villes de l’Arabie. Le père, ‘Abdallah, mourut quelques semaines avant la venue au monde de celui qui allait fonder l’islam, la dernière grande religion monothéiste au monde. Il légua à sa jeune femme, Âmina, cinq chameaux et une vieille esclave.

Le guide des Messagers est né dans le carré des Banî Hachims à la Mecque au matin du lundi 17 Rabî al-Awwal, au début de l’année de l’épisode de l’éléphant, à la 40ème année du règne de Kisra et de Anucharwân, ce qui correspond au 28 ou 29 avril 571 G, selon les estimations.

Selon ibn Saad, la mère du Prophète dit : « Lorsque je l’ai mis au monde, une lumière est sorti de mon ventre et illumina les palais de la Syrie ».

Après avoir accouché, Amina envoya auprès d’Abd al Muttalib lui annonçant la naissance de son petit-fils. Réjoui par la nouvelle, il prit le nouveau-né, l’emmena dans la Kaaba, invoqua Allah et le remercia. Il lui choisit le nom de Muhammad, nom à l’époque inconnu des arabes. Le prénom Muhammad signifie « le lieu par excellence de la louange » ou « le plus loué », « periclitos » en grec ancien. Il le circoncit à son septième jour, comme le faisaient les Arabes.

L'enfance de Muhammad

La première femme à allaiter Muhammad après sa mère, fut Tuwaïbah, une esclave de son oncle paternel Abû Lahab et, comme frères de lait, ses deux autres oncles, J’afar et Hamza, qui allaient lui rester fidèles à jamais. Il eut comme deuxième nourrice la Bédouine Halîma bint Abû-Dh’ayab du clan des Banû S’ad, comme frère de lait son fils Mesrouth et comme sœur de lait sa fille Shaymâ’.

Muhammad chez les bannis Saad

Les arabes sédentaires avaient coutume de chercher des nourrices pour les enfants. Ainsi, Abdil-Muttalib chercha une nourrice pour son petit-fils et lui choisit Halima fille d’Abi Thuwayb, dont le mari était Al-Harith ibn Abdil-Ozza connu par abu Kabcha et appartenant à la même tribu.

Les frères de lait du Prophète furent : Abdullah ibn Al-Hârith, Anîsa bint Al-Hârith et Huthâfah ou Juthâmah bint Al-Hârith plus connue sous le nom de Ach-Chayma’.

Halima fut la nourrice du Prophète et d’Abi Sufyan ibn Al-Hârith ibn Abdil-Muttalib cousin du Messager d’Allah Son oncle Hamza ibn Abdil-Muttalib était aussi en allaitement chez Halima. C’est pourquoi Hamza et le Prophète sont aussi frères de lait.

L’enfant ne grandit pas de la même manière que les autres garçons. Lorsqu’il atteignit deux ans, il était déjà assez solide. Halima le rendis à sa mère, bien que disposée à le garder, du fait des grâces qu’il leur a apporter. Ainsi le prophète resta chez Banî Saad jusqu’à l’age de 4 ou 5 ans. Halima rendit l’enfant à sa mère et Muhammad resta chez sa mère jusqu’à l’âge de six ans.

Le décès de la mère du Messager de Dieu

Commémorant le décès de son mari, Amina eut envie d’aller visiter la tombe de ce dernier, à Yathrib. Elle sortit de la Mecque pour un voyage long de 500 Km, en compagnie de son enfant et de sa servante Oum Ayman et de Abdil-Muttalib. Elle resta pendant un mois à Yathrib avant de prendre le chemin du retour et à mi-chemin entre la Mecque et Médine endroit nommé Abwâ, Amina rendit âme.

Muhammad à la charge de son grand-père

Après la mort de cette mère tant aimé, Muhammad du revenir à La Mecque chez son grand-père ‘Abd al-Muttalib qui, à cette époque, occupait la haute fonction de siqaya, « celui qui désaltère » les pèlerins à la Ka’aba, sanctuaire connu dans toute la péninsule arabique. Ce sanctuaire était haram, « sacré » depuis toujours, car , selon la croyance des antiques tribus de la région, il était construit par Adam, le premier homme, et restauré plus tard par Ibrâhîm (Abraham), l’ancêtre des Arabes.

Abdul-Muttalib ramena Muhammad à la Mecque le cœur rempli d’affection et d’amour pour son petit-fils orphelin qui venait d’être atteint par cet autre drame, en plus du premier. Il ne le laissait jamais seul, il le préférait à ses autres petits fils.

Selon ibn Hicham, les banis Hachims avait pour habitude de placer un matelas autour duquel s’installaient les fils de Abdul Muttalib, en attendant l’arrivée de leur père. Voyant l’enfant assis sur le matelas réservé au chef de famille, les oncles essayaient de l’écarter, S’apercevant du comportement de ses fils envers son petit-fils Abdul-Muttalib disait : « Laisser mon fils ! Par Allah il est important ».

Sur ces mots, il s’asseyait avec lui sur le matelas, lui massant le dos de sa main.

Le décès du grand-père de Muhammad

A 8 ans, 2 mois et dix jours, Muhammad perdit son grand-père Abdul-Muttalib à la Mecque. ‘Abd al-Muttalib mourut à 110 ans, laissant le jeune Muhammad, à peine âgé de huit ans, tout seul. Toutefois, avant sa mort celui-ci l’avait confié à son oncle Abu Talib, frère germain de son père.

Ce fut alors Abû-Talib, dernier frère de son père et d’al-Abbâs, qui accueillit, protégea et éduqua l’enfant ensemble avec son propre fils ‘Ali.

Muhammad chez son oncle Abu Talib

Abu Talib se chargea de la protection de son neveu de la manière la plus complète, le comptant parmi ses fils, le préférant même à ceux-ci, lui réservant un traitement de respect et de considération. Pendant plus de quarante ans, il l’affectionna, le soutint, et il assura sa protection, il eut pour la défense de la cause de son neveu des amis et souvent de multiples ennemis.

La première épouse, Khadîdja

Muhammad se maria à l’âge de 25 ans, en 595, avec la riche commerçante mecquoise Khadîdja bint Khuwaylid (555 – 619), veuve d'une quarantaine d'années, surnommée la tahîra, « l’honnête », qui était âgée de 40 ans. Khadîdja a remarqué les qualités de Muhammad et l’engage pour diriger le commerce caravanier qu’elle organisait. Il a alors environ 25 ans, ses nouvelles tâches lui fournissent d’autres occasions de voyages et de rencontres.

Tous les récits convergent pour décrire cette alliance " raisonnable " comme marquée par le respect et une affection que Muhammad conserve à son épouse, après la mort de celle-ci. Ce premier mariage sera monogame et Khadîdja (que le salut soit sur elle), par sa présence auprès du Prophète, a largement contribué à la réussite de la nouvelle religion révélée.

Khadîdja avait été mariée déjà deux fois : de son premier mariage elle avait eu un fils, Hind, du deuxième lit une fille, appelée également Hind. Cette femme au caractère fort donna au Prophète deux fils, Qasim, Abdullah appelé aussi Tayyib et Tâhir, tous morts en bas âge, et quatre filles : Ruqayya, Zaynab, Umm Kulthûm et Fâtima.

Seule Fâtima, l’épouse de ‘Ali, eut des descendants : Hasan, Husayn, Zaynab et Rouqaya.

Khadîdja fut d’une grande affection pour le Prophète, son bon conseiller. Elle sera sa première disciple et elle a vécut avec lui 26 ans de vie commune.

Jusqu’à la fin de sa vie, le prophète ne pu prononcer son nom sans que ses yeux ne se remplissent de larmes.

Après la mort de Khadîdja, le prophète contracte plusieurs autres mariages. Ils seront dictés par la raison ou par l’opportunité. Ils permettront de tisser des alliances : les épouses sont juives, chrétiennes ou coptes. Les plus proches appartiennent aux familles des compagnons.

Le Portrait du Messager de Dieu

Ce texte, extrait de l'Histoire universelle de Tabari (mort en 923) et qui rapporte la description physique de Muhammad telle que l’Imam Ali (que le salut soit sur lui), son gendre et cousin l’a dressée.

"On demandait à Ali des détails sur l'apparence extérieure du Prophète. Ali dit : « Il était de taille moyenne, ni très grand, ni très petit. Son teint était d'un blanc rosé ; ses yeux étaient noirs ; ses cheveux, épais, brillants et beaux. Sa barbe, qui entourait tout son visage était bien fournie. Les cheveux de sa tête étaient longs et lui allaient jusqu'aux épaules ; ils étaient noirs (...). Sa démarche était si énergique qu'on aurait dit qu'à chaque pas il s'arrachait du sol, cependant, si légère qu'il semblait à chaque foulée ne pas toucher terre. Il ne marchait pas avec fierté, comme font les princes. Il y avait dans son visage tant de douceur, qu'une fois en sa présence, on ne pouvait pas le quitter ; si l'on avait faim, on était rassasié en le regardant, et l'on ne songeait plus à la nourriture. Tout homme affligé oubliait son chagrin quand il était en sa présence, charmé par la douceur de son visage et de sa parole. Quiconque l'avait vu convenait n'avoir jamais trouvé, ni avant, ni après lui, un homme ayant la parole aussi charmante. Son nez était droit, ses dents écartées. Tantôt il laissait tomber les cheveux de sa tête naturellement, tantôt il les portait noués ensemble en deux ou quatre boucles. A soixante-trois ans, l'âge n'avait encore fait blanchir qu'une quinzaine de cheveux..."

Le caractère du Messager de Dieu

Les compagnons contemporains du Prophète ont rapporté qu’il était le plus bon, le plus charitable, le plus clément, le plus indulgent, le plus courageux, le plus juste et le plus chaste. Il était humble et modeste.

Il se chargeait lui-même de raccommoder ses vêtements usés. Il était pudique, lorsqu’une personne s’adressait à lui, il avait pour habitude de baisser le regard. Lorsqu’une personne le conviait, il répondait toujours par l’affirmatif et cela quelle que soit la personne qui l’invitait. Bien qu’il refusait la charité, il n’a jamais refusé un cadeau, même s’il s’agissait d’une gorgée d’eau et il remerciait toujours.

Paisible et serein rien ne pouvait déclencher sa colère. Il rendait visite aux malades, assistait aux funérailles. Il marchait entre les gens sans crainte et sans même avoir une escorte pour veiller sur lui. Il était le plus modeste et le plus humble de tous. Il était très éloquent, agréable à écouter et à regarder, raffiné et très distingué.

Il avait pour habitude de manger ce qu’on lui présente, il ne refusait jamais un met, il était fervent à toute nourriture licite. Ses habits étaient modestes. Il ne se ménageait pas dans ses montures, on le voyait sur un cheval, un chameau ou même un âne, souvent il préférait marcher.

Il aimait les bonnes odeurs, il détestait les mauvaises. Il aimait tenir compagnie aux pauvres et il était très convivial avec eux. Il distinguait et honorait les gens de bonne moralité, s’accordait avec les gens d’honneur. Il contactait toujours ses proches et leur rendait visite sans les favorisés aux autres, il ne négligeait personne. Il pardonnait à celui qui s’excusait.

Il avait une conversation enjouée et une aimable gaieté, sans exagération dans la plaisanterie, souriait toujours sans rire aux éclats. Certains levaient la voix devant lui, il laissait faire sans s’impatienter devant leur arrogance. Il n’a jamais offensé ou insulté quelqu’un. Il ne rendait jamais le mal par le mal, bien au contraire il pardonnait sans tenir compte des fautes.

Il était le premier à saluer lorsqu’il rencontrait une personne, ne lâchait jamais la main de celui qui le saluait avant que celui-ci ne lui lâche la sienne. S’assieds et se levait en rendant grâce à Allah. Il n’avait pas de place spéciale dans les assemblés, il s’assied là ou il y a de la place toujours en face de la kaaba. Il recevait ses hôtes avec beaucoup d’égard et de déférence.

L’imam Ali (as) a dit de lui : « Le jour de la bataille de Badr ; les musulmans accouraient vers le Prophète pour qu’il les réconforte, bien qu’il soit le plus en danger, il était le plus courageux et le plus vaillant de nous tous ».

Ses compagnons ne se levaient pas lorsqu’il arrivait, car il détestait qu’on le distingue des autres, bien qu’il soit le Messager de Dieu.

Un jour un homme est venu voir le Prophète, lorsqu’il était tout prés de lui, il s’est met à trembler. Le Prophète ayant remarqué que l’homme était intimidé par lui, le rassura en lui disant : rassurez-vous, je ne suis pas un roi, je ne suis que le fils d’une femme de Quoraich qui mangeait de la viande séchée.

La révélation

Quelques années plus tard, alors qu’il vit à la Mecque, Muhammad est un homme religieux. Il fait désormais partie d’un courant monothéiste très minoritaire et aime prendre du temps pour la méditation. Il n’est pas rare qu’il passe plusieurs nuits en méditation, retiré dans les grottes d’une colline des environs de la Mecque, le mont Nur dans la grotte Hirâ. C’est au cours d’une de ces nuits, en 610 ap. J.-C., âgé de quarante ans, que le Prophète reçut ses premières révélations, Il a une visite de l’ange Gabriel qui le prend dans ses bras, le serre et lui dit : "récite !" Le Prophète qui ne sait pas lire ne comprend pas. De nouveau l’ange le serre et lui dit "récite !". La troisième fois, le Prophète entend résonner des paroles qu’il récite aussitôt : "Récite au nom de ton Seigneur qui t’a créé ! Il a créé l’homme d’un caillot de sang !" (Coran 96,1). Rassuré par l’ange, il rentre chez lui et raconte tout à Khadîdja, sa femme.

Il attendit quatre ans avant de se faire entendre publiquement et, de ce moment jusqu’en 622, il ne cessa de multiplier ses appels, suscitant de plus en plus, pour lui-même et son entourage, les railleries, puis les sévices des Mecquois. Suit alors trois années sans autre révélation. Seuls quelques proches, dont son épouse Khadîdja, l’Imam Ali, zayd, suivent le Prophète dans la nouvelle voie qui se dessine. Celle-ci ne devient réellement claire qu’en 613, quand le Prophète reçoit la mission d’enseigner : il n’est plus un simple Prophète, mais bien l’Envoyé de Dieu pour l’humanité entière : "Ô toi qui es revêtu d’un manteau, lève-toi et avertis ! Glorifie ton Seigneur !" (Coran 74, 1-3). Il se met alors à prêcher autour de la Ka’ba, temple polythéiste du centre commercial que représentait la Mecque à cette époque. Évidemment sa prédication se heurte rapidement aux marchands et aux religieux, surtout lorsqu’il commence à avoir quelques disciples. Tant qu’il ne faisait que suivre ses convictions intimes, cela ne dérangeait personne, mais en se mettant à prêcher ouvertement contre ceux qui fréquentent le temple et contre les marchands qui profitent de la situation commerciale de la Mecque pour escroquer les gens de passage, il commence sérieusement à embarrasser les autorités de la Mecque.

Bravant le polythéisme de ses concitoyens, Muhammad prêcha la foi en un Dieu unique, Allah, forme abrégée de Al-Illah, et la confiance absolue en Dieu, le renoncement à la vie clanique, à l’égoïsme aveugle, l’imminence du Jour du Jugement dernier, la bonté, l’amour du prochain, la miséricorde, la charité.

La nouvelle communauté

Pourtant très rapidement il y a de nouveaux adeptes dans tous les grands clans de la Mecque. Le Dieu, Allah, Créateur et Miséricordieux, qui récompensera les justes et punira les injustes au Jour du jugement dernier attire de plus en plus de monde. L’opposition entre les adeptes de cette nouvelle religion et les autres se fait de plus en plus vive au point que la situation devient difficilement tenable. Le clan de la famille du Prophète fait l’objet d’un embargo commercial. En 619, à la mort de ses deux protecteurs, Khadîdja et Abû Talib, le Prophète doit se rendre à l’évidence : s’il veut continuer à prêcher sa nouvelle religion il doit émigrer. C’est avant cette émigration que l’on situe habituellement la vision du voyage nocturne à Jérusalem : une nuit de 621 alors que le Prophète dort, il est réveillé trois fois de suite par l’ange Gabriel qui lui propose al Buraq une sorte de cheval ailé, sur le dos duquel il se rend en un instant à Jérusalem au dessus des ruines du temple. De là, Gabriel l’accompagne dans son ascension nocturne au ciel. Il monte alors au plus près qu’un homme puisse le faire, là où il a l’occasion de voir certaines des grandes merveilles Divine ; « Puis il se rapprocha et descendit encore plus bas, et fut à deux portées d’arc ou plus prés encore. Il révéla à Son serviteur ce qu’Il révéla, » coran. Dieu lui confirme alors son rôle déterminant dans la nouvelle religion.

Al Hijra ou l’Immigration

En 615, le Messager avait conseillé à certains de ses compagnons de traverser la mer Rouge pour trouver refuge en Abyssinie; ils étaient conduits par Djaafar, le cousin du Prophète et frère de l’imam Ali (as).

La même année, en 619, sa femme Khadîdja, âgée de 65 ans, et son oncle Abu Talib à près de 90 ans meurent.

Sa doctrine déchaîna l’hostilité même de ses proches parents, et la mort de son oncle le prive de tout soutien dans le clan des Hachims; Abu Lahab, très hostile au Messager de Dieu, succède à son frère Abu Talib. Son oncle Abu Lahab est l’un des plus féroces antagonistes, « Que périssent les mains d’Abu Lahab et que lui-même périsse, sa fortune ne lui sert à rien ni ce qu’il a acquis il sera brûlé dans un feu plein de flammes » Coran.

Malgré le soutien de quelques proches, qui se convertissent à la nouvelle religion, et la protection de plusieurs membres de sa famille, notamment son oncle Hamza, le Prophèteest de plus en plus menacé par les membres hostiles de sa propre tribu.

Ainsi les dirigeants de sa ville natale, La Mecque, forcent le Prophète et quelques-uns de ses amis convertis à la nouvelle religion, l’islam, à chercher refuge à Yathrib (la future Médine).

Le Prophète doit s'éloigner de La Mecque, il conclut un pacte (serments d'Aqaba) avec des partisans qui l'accueillent à Yathrib, la future Médine, ville oasis du Nord. C'est la rupture de l'hégire (de l'arabe hidjra, «émigration»); l'exil volontaire du Prophète, de La Mecque vers Médine, marque les débuts de l'ère islamique (l'hégire correspondrait au 16 juillet 622 du calendrier grégorien) et de la nouvelle communauté (umma), unie dans la foi en un Dieu unique.

Cet « expatriation », hijra en arabe, eut lieu en 622. C’est le 16 juillet de cette année 622 que débute l’ère de l’Hégire, c’est-à-dire l’ère musulmane

La période antérieure est globalement qualifiée de «temps de l’ignorance» (jahiliyya).

Le premier Etat islamique (622-632)

Yathrib était une grande oasis avec de nombreuses fortifications. Elle était dominée par trois tribus toutes prêtes à accueillir Muhammad dont elles avaient entendu parler, Après avoir envoyés quelques fidèles pour tâter le terrain. C’est en 622 que le Prophète émigre vers cette oasis.

Les fidèles quittent peu à peu La Mecque pour rejoindre le Prophète. Yathrib devient alors Médine (de l'arabe madina, «ville»). L'alliance entre «émigrés» mecquois, les Muhajirun, et «partisans» médinois, les Ansars, place le Prophète à la tête d'une ville «fédérée», qui a besoin de se doter d'institutions et d'être défendue contre les ennemis mecquois.

De nombreuses révélations coraniques de cette époque prendront un tour plus organisationnel, tant au niveau du contenu religieux que social et politique: l'office religieux est mis en place à la mosquée; le Messager de Dieu sera l'imam conduisant la prière. L'impôt religieux obligatoire et le partage réglementé des richesses formeront les bases des finances publiques de la cité-Etat. Le statut des femmes, la réglementation du mariage et de l'héritage conditionneront une partie du fonctionnement de la communauté de Médine puis, plus largement, de la société islamique.

La Mecque n’en reste pas là, car la notoriété de Muhammad est de plus en plus grande et la Mecque craint qu’il ne cherche à s’emparer d’elle. Commencent alors six années de guerres intermittentes entre Médine et la Mecque. Les deux batailles les plus célèbres seront celle de Badr et Uhud et celle dite du fossé, puisque le Prophète fit construire tout autour de Médine un fossé de 10m de large et de 10m de fond afin d’empêcher tout attaquant d’y entrer.

Finalement en 628, alors que le Prophète se prépare à aller effectuer son pèlerinage à la Mecque, un accord est trouvé (l’accord de Hudaybiya) qui aboutit à la capitulation des Qorayshites l’année suivante. Le Prophète y rentre sans qu’une goutte de sang ne soit versée, les tribus ayant accepté et adopté officiellement l’islam comme religion.

En dix ans, le Prophète a répandu l’islam à toute l’Arabie. En 630, après plusieurs durs affrontements (624, 625, 627), La Mecque embrassa la nouvelle religion, par contre le Messager de Dieu n’y passera que trois petites années.

Le décès du Messager de Dieu

Le Prophète mourut le 8 juin 632 entouré de ses fidèles. Malgré son amour infini pour sa ville natale, La Mecque, il voulut s’éteindre à Médine par fidélité au serment qu’il avait prêté aux douze Médinois qui avaient embrassé l’islam au moment le plus difficile de sa vie et qui restèrent connus dans l’histoire comme les Ansârs (littéralement les « Auxiliaires »). Ce furent les Ansars qui accueillirent à Yathrib le Prophète et ses Compagnons exilés mecquois, les Mûhajirûn. Que les prières d’Allah soient sur lui le jour de sa naissance et le jour de son décès.

Une parole divine

Pour un musulman, la Bible et les Évangiles contiennent des révélations authentiques mais incomplètes et altérées. Le Coran, quant à lui, exprimerait toute la révélation. C'est la transcription en arabe de la Pensée Divine. C'est la Parole Divine elle-même, dont le message est antérieur à toute création, complet, inimitable et valable jusqu'à la fin du monde. Il est la source unique et sûre de la connaissance directement du Créateur.

Proclamation de l’Unicité de Dieu

Allah est le Nom propre de Dieu. Le vocable était usité avant que le Coran ne soit révélé. Le nom du père du Prophète s'appelait ‘Abd Allah "serviteur de Dieu". Ce nom n'est pas consacré au seul usage du musulman. Les chrétiens arabophones s'adressent à Dieu également par ce nom.

En proclamant l'unicité de Dieu (Allah, littéralement Al-llah : le Dieu), le Prophète de l’islam contrarie directement le pluralisme religieux en vigueur à la Mecque et tous les avantages qui lui sont liés (commerce entre communautés, etc.). Le Messager assume l'affirmation et l'originalité monothéistes. Son message est une profonde réforme il heurte les habitudes, les valeurs et les intérêts en place. Face à une terre où les devins, les sorciers, les prêtres… sont légions, l'Islam ne pouvait que bousculer les croyances installées. Il impose un Dieu unique, une foi sans réserve et irréversible, une solidarité impersonnelle.

Désormais, le croyant peut se passer d'intercesseur et s'adresser directement au Créateur."Les plus beaux noms" de Dieu sont au nombre de quatre vingt dix neuf. Ils sont l'expression de Son Essence et de Ses Attributs : Dieu est "Un et Unique, le Sublime, le Réel, Lumière sur Lumière, Vérité, Meilleur des Juges, Tout puissant, Bienveillant et Généreux...

Le Coran

En arabe qur’an ou « récitation », nom donné à l’ensemble des révélations transmises par le Prophète lors de sa mission au nom d’Allah, mises par écrit pour constituer l’une des bases fondamentales de la doctrine et de la Loi musulmane ainsi que l’objet essentiel des sciences religieuses islamiques. Les savants occidentaux rapprochent cette appellation du syriaque qeryana qui signifie « lecture des Ecritures » ; mais les musulmans se contentent de la considérer comme le nom verbal du terme qara’a, « lire, réciter » qui apparaît plusieurs fois dans le texte du Coran, notamment dans un des versets considéré comme un des plus anciens où le Prophète reçoit l’ordre suivant : « Récite, au nom du Seigneur qui créa » (Coran, XCVI, 1). Selon la doctrine de l’islam, le Coran est un livre (qîtab) incréé, le Livre par excellence, un Livre dicté et inspiré.

Le Coran contient 114 sourates (chapitres) comptant 6219 versets. Il faut donner une place à part à la première sourate, la Fâtiha, ou « Liminaire » qui est une prière, et aux deux dernières qui sont des incantations servant de conclusion.

La plus ancienne traduction du Coran est la paraphrase en latin, écrite par Robert de Ketton sur l’ordre de l’abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, et achevée en 1143, œuvre qui servit de base à diverses autres tentatives. Une traduction italienne vit ensuite le jour en 1547. La première traduction française date de 1647. Elle est l’œuvre d’André du Ryer.

La nature parfaite et extraordinaire du texte coranique rend superflues les révélations antérieures. Elle interdit les additions et les dénaturations. Dès lors, toute traduction du Coran ne peut être qu'un essai pour approcher l'oeuvre inimitable. Même la plus scrupuleuse, se heurte au caractère sacré du texte. Les savants musulmans pensent qu'une traduction dans le vrai sens du mot est impossible, ils admettent néanmoins que l'on peut tenter une version de Coran, un commentaire, ou une certaine interprétation.

C'est la nature divine du texte qui permet de comprendre sa place centrale dans la vie des musulmans. La fréquentation du Coran, l'apprentissage précoce et scrupuleux, le devoir de lecture, de relecture, de récitation des fidèles en font un pivot de la vie quotidienne et prouvent une certaine intimité et l'attachement à une langue parfaite. Le chant rituel des versets du Coran, enregistré ou donné directement devant un micro, se mêle encore à la vie de tous les jours. En terre d'Islam, à l'époque du " transistor ", on pourra l'entendre le matin dans certains autobus. Le jour dans les souks ou le soir dans les réunions mortuaires, comme en des dizaines d'autres occasions. Toute l'existence en est marquée.

Islam

Le mot islam veut dire « soumission », soumission bien sûr à Dieu. Est musulman (muslim) celui qui se soumet à la volonté de Dieu. La forme muslim est le participe passé du verbe arabe aslama, « se soumettre ».

La racine du mot exprime le geste de s’abandonner de se livrer de s’en remettre ou se résigner (dans le mot Salam, on trouve ; la paix ou la quiétude…), l'Islam est, en ce sens, le fait de s'en remettre à Dieu pour obtenir miséricorde, pardon, pureté. La notion n'exclut ni la responsabilité ni le libre arbitre. Mais elle revendique une relation directe entre la divinité et les hommes qui est faite de miséricorde et de liberté.

L'Islam, c'est la sujétion à Allah, qui ne cesse de révéler à l'homme le mystère informulé de son ineffabilité, auquel il est demandé de croire et de réfléchir. L'ordre et l'harmonie merveilleuse de l'actuel cosmos se présentent comme une invitation à se prosterner devant la puissance créatrice et anéantissante.

Les quatre premiers musulmans furent, par ordre chronologique, Khadîdja, ‘Ali, Zayd et Hâritha, jeune esclave syrien affranchi parle Prophète.

L'adhésion à l'Islam se traduit par l'entrée dans une nouvelle communauté, la nation des croyants (Umma) et par de nouveaux droits et devoirs qui surpassent toutes les anciennes solidarités tribales et ethniques.

L'islam est trop souvent présenté comme une religion d'interdictions et de contraintes. Celles-ci existent et sont multiples, mais une comparaison avec les autres monothéismes montre qu'elles ne sont pas plus nombreuses.

Seuls 3 % du Coran concernent des impératifs ou des sanctions.

En fait, ce sont les dimensions collectives et communautaires de la religion qui les rend plus visibles, surtout dans les sociétés arabes où le contrôle social et le sens de l'honneur est insistant.

Appartenir à la communauté des musulmans, tel que cela se dégage du Coran, c'est souscrire au respect des principes fondamentaux de l’islam et y satisfaire en pratique. Certaines de ces obligations sont périodiques, d'autres quotidiennes ou exceptionnelles.

Le Jugement

Les hommes seront jugés selon leurs actions, mais les actions n'ont aucune valeur sans la foi. Le désir du bon musulman est que le poids des bonnes œuvres l'emporte sur celui des mauvaises dans la balance du jugement. Le péché irrémissible, en fait le seul péché mortel pour la plupart des théoriciens, est le shirk, le crime d'associer à Dieu d'autres divinités.

Le Prophète Muhammad a dit :

- Dieu m'a révélé ceci : « O mes serviteurs égarés, vous l'êtes tous, excepté celui que Je guide. Demandez-moi donc de vous guider, Je vous guiderai. »
- Dieu m'a révélé ceci : ''O mes serviteurs affamés ! Vous l'êtes tous, excepté celui que Je nourris. Sollicitez donc de Moi votre nourriture, je vous nourrirai.'
- Dieu m'a révélé ceci : ''O mes serviteurs dévêtus ! Vous l'êtes tous, excepté celui que J'ai vêtu. Demandez-moi donc de vous vêtir, Je vous habillerai.'
- Dieu m'a révélé ceci : ''O mes serviteurs ! Vous pêchez la nuit et le jour et c'est Moi qui pardonne tous les péchés. Implorez donc Mon pardon, Je vous pardonnerai.''

Le Prophète Muhammad a dit :

- Ayez pitié de ceux qui vivent sur terre, le ciel aura pitié de vous."
- Dieu est miséricordieux envers ceux qui ont bon coeur."
- Allah m'a accordé qu'Il fera preuve de mansuétude à l'égard de ma communauté lorsqu'elle pèche par erreur, oubli ou contrainte."
- Trois prières sont exaucées sans aucun doute : l'invocation de l'opprimé, la prière du voyageur et celle des parents en faveur de leurs enfants."

Le Prophète Muhammad a dit :

Dieu m'a révélé ceci : '' O mes serviteurs ! Vous ne sauriez Me nuire, et vous ne sauriez M'être utile en cherchant Mon profit.''

Dieu m'a révélé ceci : '' O mes serviteurs ! Si du premier au dernier d'entre les hommes et les Jinns, tous se trouvaient avoir un coeur aussi pieux que le coeur le plus pieux d'entre vous, cela n'ajouterait rien à Mon Royaume.''

Dieu m'a révélé ceci : '' O mes serviteurs ! Si du premier au dernier d'entre les hommes et les Jinns, tous se trouvaient assemblés en un seul endroit et M'imploraient, J'accorderai à chacun sa demande et cela ne diminuerait en rien ce que Je possède, telle l'aiguille plongée dans la mer ne diminue rien de celle-ci quand on la retire.''

Le prophète Muhammad a dit :

"Parvenu au soir, n'escompte pas le lendemain, et parvenu au matin n'escompte pas le soir. Tire avantage de ta santé avant la maladie, et de ta vie avant la mort."

"Le jeûneur connaît deux moments de joie : le premier lors de la rupture du jeûne et le second lors de la rencontre avec son Seigneur, avec son jeûne."

Un homme interrogeant l'Envoyé d'Allah lui demanda :

"Que dis-tu si j'accomplis les prières, jeûne le mois de Ramadân, respecte ce qui est licite, interdis ce qui est illicite et n'ajoutant rien à cela, entrerai-je au paradis ?"

Oui, répondit-il.

L'enseignement du Prophète

La direction / le secours de Dieu

Le prophète Muhammad a dit :

« Ce que je vous ai interdit, évitez-le et ce que je vous ai enjoint de faire accomplissez-le selon votre capacité. Car ce qui entraîna la perte de ceux qui vous ont précédés ce fut bien leurs questions excessives et leurs divergences envers leurs Prophètes. »

"Allah - qu'Il soit exalté - a prescrit des devoirs; ne les négligez pas ! Il a institué des limites; ne les outrepassez pas ! Il a prohibé certaines choses; ne les transgressez pas ! Il s'est tu au sujet de certaines choses par miséricorde, non par oubli, ne cherchez pas à les connaître !"

"N'est véritable croyant que celui qui met toute sa passion aux enseignements que j'ai apportés."

"Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter."

La foi

Le prophète Muhammad a dit :

"La pureté rituelle est la moitié de la foi; ''louange à Dieu'' remplit la balance; ''Gloire à Dieu'' et ''Louange à Dieu'' emplissent l'espace entre le ciel et la terre."

"Laisse ce qui provoque en toi le doute pour ce qui ne suscite en toi aucun doute."

"Sois attentif envers Allah tu Le trouveras devant toi. Rappelle-toi d’Allah dans l'aisance, Il se rappellera de toi dans l'adversité. Sache que ce qui t'a manqué ne t'était pas destiné, et que ce qui t'atteint ne pouvait te manquer. Sache que la victoire accompagne l'endurance, que le soulagement arrive après l'affliction et que la facilité ne vient qu’après la difficulté."

"L'adversité ne cesse de s'abattre sur le croyant : atteignant sa personne, ses enfants et ses biens, si bien qu'il comparaîtra devant Dieu sans aucun péché."

"La pudeur et la foi sont inséparables : si l'une fait défaut, l'autre aussi."

"Les croyants qui ont la foi la plus complète sont ceux qui ont le meilleur caractère."

La Miséricorde de Dieu

Le Prophète Muhammad a dit :

"L'homme acquiert les plus hauts degrés au Paradis et les places d'honneur, rien que par la noblesse de caractère alors même qu'il n'a que de médiocres pratiques cultuelles."

Dieu m'a révélé ceci : '' J'ai préparé à mon adorateur ce qu'oeil n'a vu, oreille n'a entendu, esprit humain ne peut imaginer ''

Les justes seront auprès de Dieu sur des trônes de lumière. Ce sont les personnes équitables dans les jugements qu'ils rendent, qui sont impartiaux dans leurs familles et envers ceux qui dépendent d’eux.»

Voulez-vous que je vous désigne les gens de l'Enfer ? Toute brute, tout avare et tout présomptueux."

La justice

Le prophète Muhammad a dit :

"Tout bienfait à tout être vivant est récompensé par Dieu."

"Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même."

"L'homme, pour chacune de ses articulations, doit verser l'aumône chaque jour où le soleil se lève.

Pratiquer l'équité entre deux personnes est une aumône.

Aider un homme à enfourcher sa monture ou à lui hisser ses bagages est une aumône. Dire une bonne parole est une aumône et tout pas effectué vers un lieu de prière est une aumône. Enfin, écarter ce qui nuit du chemin est également une aumône."

"Que celui qui croit en Allah et au jour dernier ne dise que du bien ou se taise."

"Que celui qui croit en Allah et au jour dernier reçoive généreusement son hôte."

"Que celui qui croit en Allah et au jour dernier se montre généreux envers son voisin."

"Quiconque croit en Dieu et au Jour Dernier doit bien traiter son voisin."

"La tendresse ne fait défaut que dans le coeur d'un damné."

"Celui qui ne compatit pas au sort des autres se verra privé de la Miséricorde Divine."

"Evitez l'Enfer en faisant l'aumône même avec la moitié d'une datte."

Le bon comportement

Le Prophète Muhammad a dit :

Dieu m'a révélé ceci : '' O mes serviteurs ! Je Me suis interdit à Moi-même l'injustice, de même Je l'interdis entre vous. Aussi ne vous livrez pas à l'injustice les uns envers les autres.''

"Celui qui d'entre vous aperçoit une chose répréhensible qu'il la redresse de la main; s'il ne peut pas, de sa langue; s'il ne peut pas, de son coeur; cette dernière attitude constituant le degré le plus faible de la foi."

"En Islam, on ne nuit pas et l'on ne cherche pas à répondre à un dommage par un dommage."

"Si l'on accordait aux gens toutes leurs réclamations il y aurait des gens qui réclameraient les biens et la vie d'autrui. Cependant, au plaignant de fournir la preuve et à l'accusé qui nie, de témoigner sous la foi du serment."

"Méfiez-vous de l'injustice, elle est noirceur le Jour de la Résurrection."

"Soyez modeste ! Que l'un de vous ne se croie pas supérieur à un autre et qu'il se garde de l'opprimer."

La bienfaisance

Le Prophète Muhammad a dit :

"Le vrai musulman est celui dont les fidèles n'ont à redouter ni sa main, ni sa langue."

"Fait partie du bel Islam de quelqu'un le fait d'éviter pour lui de se mêler de ce qui ne le regarde pas."

"La religion, c'est la sincérité." - Envers qui, demandâmes-nous ? - Le Prophète (sur lui la grâce et la paix) de répondre : "Envers Dieu, Son Livre, Son Envoyé, les Imams et l'ensemble de la communauté musulmane."

"La prière est lumière, l'aumône est preuve évidente, l'endurance est clarté et le Coran est argument pour ou contre toi. Tout homme débute sa journée trafiquant de son âme : il l'affranchit ou la conduit à sa perte."

"Dieu prescrit le perfectionnement en toute chose. Ainsi si vous égorgez faites-le avec soin : que l'on aiguise la lame et que l'on épargne à la bête la souffrance."

"Le bien est le bon caractère, le péché est ce qui trouble intérieurement et qu'on aime pas dévoiler aux autres."

"Où que tu sois crains Dieu; fais suivre une mauvaise action d'une bonne, elle l'effacera, et use d'un bon caractère avec les gens !"

"Sois dans ce monde comme un étranger ou un passant !"

"Je suis envoyé pour parfaire les nobles caractères."

"La pudeur n'engendre que du bien."

Le bon caractère

"O envoyé d'Allah, indique-moi une action qui me fasse aimer de Dieu et des hommes."

Le prophète lui répondit : "Agis dans ce monde avec détachement; Allah t'aimera. Et agis envers les gens avec détachement; les gens t'aimeront.

Un homme interrogeant l'Envoyé d'Allahlui demanda :

"Enseignes-moi une parole, en matière d'Islam, qui me dispense d'interroger un autre que toi."

Il répondit : "Dis : '' Je crois en Allah '' Ensuite, agis en toute rectitude."

"Fais-moi une recommandation !"

"Ne te mets pas en colère" lui répondit-il.

L'homme réitéra sa demande plusieurs fois, et le Prophète de lui répondre chaque fois : " ne te mets pas en colère !"

La valeur des actes de l'homme

Le Prophète Muhammad a dit :

Dieu m'a révélé ceci : '' O mes serviteurs ! Ce sont vos actes dont Je tiens compte et c'est selon eux que Je vous rétribuerai. Aussi, celui qui en récoltera du bien qu'il louange Allah. Quant à celui qui recueillera autre chose que cela qu'il ne s'en prenne qu'a lui-même.''

"Les actes ne valent que par les intentions et à chacun selon son dessein. Celui qui émigre pour Allah et Son envoyé, son émigration lui sera comptée comme étant pour Allah et son envoyé. Tandis que celui dont l'émigration a pour but d'acquérir des biens de ce bas monde ou d'épouser une femme, son émigration ne sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré."

La patience

Le Prophète Muhammad a dit :

"La patience est une lumière.

Celui qui veut être chaste, Dieu l'aidera. Celui qui cherche à se passer de ce que possèdent les autres, Dieu l'enrichira. Celui qui veut être patient, Dieu viendra à son secours. Aucun n'a eu un don plus fécond que la patience."

Le prophète Muhammad a dit :

"Dans la ''Balance'', rien n'égale en poids les nobles caractères."

"La pitié n'est que le noble caractère."

"Mangez, buvez, habillez-vous, et faites l'aumône sans gaspillage ni ostentation."

"Le vrai musulman est celui dont les gens sont à l'abri des méfaits de sa langue et de la main."

"Dieu m'a révélé ceci : '' Soyez modestes ! Qu'aucun ne se croit supérieur à un autre ! ''