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La Tansmission de l'impureté




La question qui est posée dans ce paragraphe est : comment ce qui est impur souille ce qui est pur ?

A- Règles générales :

a- L’impureté se transmet toujours avec «l’humidité épaisse» qui coule d’une chose à l’autre. Alors, l’humidité transmise par la transpiration comme la sueur suintante ne transmet pas l’impureté.

b- Donc, la transmission de l’impureté exige que l’un des deux objets, l’impure ou le pur, soit humide ou les deux à la fois.

c- En conséquence, si l’humidité n’a pas d’effet sur celui qui est sec, alors celui qui est pur reste pur.

d- Et si la personne doute de la transmission de l’impureté, alors celui qui est pur reste pur.

e- Et si on a deux objets, l’un pur et l’autre impur et que l’on ne sait pas lequel des deux est pur. De là, un troisième objet pur vient toucher l’un des deux objets en étant humide, alors celui-ci reste pur. Mais s’il touche les deux objets avec humidité, alors celui-ci devient impur.

B- Cas d'applications :

1- Si un matelas pur est posé sur un sol frais (humidité invisible), souillé, et reste un certain temps et que celui-ci devient lourd (à cause de l’absorption de l’humidité), il sera toujours pur, car l’humidité était transmise par la transsudation.

2- Si l’impureté tombe sur un objet solide ou épais comme la graisse, la crème, la confiture, le fruit, le légume, le tapis, le sol, etc. Seule la partie touchée devient impure et la partie non touchée reste pure.

3- Si la moindre impureté tombe dans un liquide pur comme l’eau, le jus, l’huile, la graisse liquide, etc. alors elle le rendra impur. Mais, si elle tombe dans une eau en grande quantité, l’eau restera pure, car « l’eau de grande quantité » ne devient pas impure après simple contact de l’impureté. Sauf, si sa couleur, son odeur ou son goût change et prend l’aspect de l’impureté. Comme nous l’avons expliqué dans le paragraphe des «Purificateurs».

4- Cependant, si le liquide qui touche l’impureté est jaillissant, seule la partie touchée devient impure, le reste est jugé pur. Deux exemples :

1er exemple : s’il y a «un jet d’eau» dans une «eau de petite quantité» et si l’eau touche une impureté collée au plafond, alors « l’eau de petite quantité » reste pure.

2e exemple : Si l’eau est dans une cruche ou un autre récipient et que l’on verse l’eau de cette cruche sur une impureté collée sur le sol, alors l’eau dans la cruche reste pure.

C- Articles concernant la transmission de l’impureté :

a- L’objet qui est rendu impur, peut-il se comporter comme une impureté à part entière, c’est-à-dire, peut-il à son tour rendre un autre objet impur ?

Par exemple, une main qui aura été rendue impure par l’urine et que celle-ci vienne à toucher un vêtement avec une humidité. Le vêtement deviendra-t-il impur? En répondant à cette question, trois cas se présentent :

1- Si l’impureté est un liquide et que celle-ci souille un objet, par exemple un seau d’eau de petite quantité, alors le seau sera impur. Donc, si un liquide venait à être souillé par une goutte de sang et touche un autre objet et que celui-ci vient à se déverser sur le sol, alors, le sol sera impur.

2- De même, que l’objet qui est souillé par l’impureté soit le fait d’un objet solide, qui est lui-même impur, rendra automatiquement l’objet impur et ceci par précaution obligatoire. Donc, si une cuillère est rendue impure par le contact du sang et que l’on essuie le sang avec un mouchoir sec, puis que l’on touche ce mouchoir avec la main humide, alors la main deviendra impure, par précaution obligatoire.

3- Mais, si le deuxième objet qui est devenu impur - le sol, dans le cas numéro 1 et la main dans le cas numéro 2 - vient à toucher avec une humidité un troisième objet, qu’il soit liquide ou solide, ceci ne le rendra pas impur.

En bref, le premier objet qui est souillé par l’impureté originelle peut rendre un deuxième objet impur, en revanche, le deuxième objet souillé par contact du premier ne rendra pas un troisième objet impur même s’il le touche avec une humidité, donc,  le deuxième objet rendu impur ne peut plus rendre un autre objet impur.

b- Lorsque l’impureté exige une purification spéciale. Est-ce que l’objet qui est souillé par cette impureté exige la même méthode de purification ? Par exemple, un objet souillé par  l’urine exige d’être lavé deux fois avec de l’eau. Alors, si un deuxième objet, la main, par exemple, touche cet objet avec humidité doit-elle être lavée deux fois afin qu’elle soit pure? La réponse est : non ! Il suffit de la laver une seule fois selon le cas général. Autre exemple, si un chien boit dans un récipient, celui-ci devra être purifié une fois avec de la terre et deux fois avec de  l’eau de petite quantité. Donc, si on met une cuillère humide (2es objets) dans ce récipient, on n’aura pas à la laver de la même manière. Il suffira de la laver une seule fois selon le cas général.

c- L’intérieur de l’Homme est pur et l’impureté qui touche l’intérieur de l’Homme ne le rend pas impur. Donc, si une personne met du sang impur dans sa bouche puis le recrache, l’intérieur de la bouche restera pur et on n’aura pas à la purifier.

- La glaire qui sort du l’intérieur de l’homme et qui descend du nez est pur. Si elle est mélangée avec du sang, seule la partie touchée est impure, le restant est pur.

d- Les insectes, les mouches, les vers qui se posent sur l’impureté ou qui consomment l’impureté sont purs. Alors, on n’aura pas à les purifier, car ils sont jugés purs une fois que l’impureté disparaît. Cependant s’ils portent des impuretés humides et se posent sur un objet pur, ils le rendent impur à condition que l’impureté humide le touche directement, sinon cet objet restera pur. Et si l’on doute, on le considèrera toujours pur.

e- L’eau qui a servi à la purification est pure une fois que l’objet souillé devient pur. Par exemple : Si une table était souillée par du sang, on devra d’abord essuyer la tache de sang, puis verser une seule fois de l’eau afin que la table devienne pure, et l’eau qui sera tombée sur le sol lors de la purification sera jugée comme pure. Deuxièmes exemples, si le sol est devenu impur au contact de l’urine, on devrait d’abord essuyer l’urine du sol, puis verser deux fois de l’eau (de petite quantité) afin que le sol devienne pur. Donc, l’eau qui coulera du premier lavage sera impure, car le sol sera toujours impur. En revanche, l’eau qui coulera après le deuxième lavage sera pure, car le sol est devenu pur. Troisièmes exemples, si l’on veut purifier un récipient qui est devenu impur, on devra le laver trois fois avec de  l’eau de petite quantité, dite de moins «d’un kor» - qui est égale à 377 litres -. Alors, les eaux qui couleront après le premier et deuxième lavage seront impures, car le récipient sera toujours impur. En revanche l’eau qui coulera après le troisième lavage sera pure, car le récipient sera devenu pur.

Exemple courant : Si l’urine tombe sur le sol, sur la moquette, sur le tapis… comment doit-on purifier l’endroit ? Réponse : Si on purifie avec  l’eau de petite quantité (moins d’un kor), avec un récipient, par exemple. On devra d’abord essuyer l’urine, puis verser l’eau sur l’endroit impur et cette eau deviendra impure, ensuite verser l’eau une deuxième fois sur l’endroit mouillé afin que l’endroit devienne pur. Cependant, si on purifie avec  l’eau de grande quantité (robinet par exemple) il suffit de verset l’eau une seule fois afin que l’endroit devienne pur. Concernant la moquette et le tapis on devra à chaque fois verser l’eau et essorer ou exercer une pression avec la main pour en absorber l’eau. Si le sol est rendu impur par une autre impureté que l’urine (excrément, sang, sperme, souris ou rat mort, etc.) il suffira de verser l’eau une seule fois, sur l’endroit souillé, que l’eau soit de petite ou de grande quantité, après avoir nettoyé l’endroit de l’impureté, afin qu’il devienne pur.

f- Un cas de doute : si une personne venait à douter sur la pureté d’un des deux objets, l’un pur et l’autre impur, de telle sorte que l’on ne sache pas le quelle des deux est impur. Il pourrait s’agir de deux récipients ou deux vêtements. Donc, deux cas se présentent :

Si les deux objets sont présents et à porter de main. Alors, elle ne pourra pas utiliser les deux récipients pour faire l’ablution, le bain rituel, ou encore purifier un objet avec l’un des deux récipients, ou bien de boire dans l’un des deux. De même, que l’on ne pourra pas accomplir la prière avec l’un des deux vêtements. C’est pourquoi on considérera les deux objets comme étant impurs. En revanche, si l’un des deux objets était présents et à portée de main et que l’autre est absolument hors de porter (ou ailleurs). Elle considèrera, alors, que celui qui est présent chez soi, est pur et pourra être utilisé comme tel.

g- Prouver qu’un objet est devenu impur : il y a plusieurs moyens pour le prouver :

Par une connaissance et certitude personnelle : la personne sait de manière indiscutable que l’objet est devenu impur, car elle l’aura vu de ses yeux, par exemple.

Par le biais du témoignage de deux témoins juste, voire d’un seul témoin juste ou bien d’une personne digne de confiance. (Le témoin juste est le croyant pratiquant).

Par l’affirmation de la personne qui détient l’objet (en tant que propriétaire, locataire ou autre). Par exemple, un vêtement que l’on aurait prêté à son frère, sa sœur ou ami (e) et que l’un d’entre eux au moment de la restitution du vêtement, affirme que celui-ci a été en contact avec l’impureté.

- En revanche, « le douteur » n’affirme rien ! Donc, si celui qui doute beaucoup venait à affirmer qu’un objet est devenu impur, alors, on ne devrait pas prendre en considération son témoignage.

h- La continuité : si un objet est pur, on continuera à le considérer comme tel. Même si l’on doute qu’à un moment il ait été rendu impur. En revanche, si un objet est souillé par l’impureté, on devra le considérer comme tel, jusqu’à ce que l’on soit sûr qu’il ait été purifié. Par exemple, si une personne sait que son corps est pur et que plus tard elle vient à douter que celui-ci ait été rendu impur, alors, elle devra considérer cette partie du corps comme pure, jusqu'à ce qu’elle soit certaine qu’elle ait été rendue impure. En revanche, si la personne ne sait que sa main est souillée et que plus tard le doute survienne sur sa purification ou non, elle devra, alors la considérer comme étant toujours impure, jusqu’à ce qu’elle soit certaine qu’elle l’ait purifiée.

i- Si une personne est certaine de deux choses : certaine que sa main ait été souillée et certaine qu’elle l’ait purifiée, mais elle ne sait plus laquelle des deux choses étaient faites avant l’autre : elle s’est purifié la main avant qu’elle soit souillée ou elle l’a purifié après qu’elle a été souillée ? Elle considèrera, alors, que sa main est pure.

j- Si un objet est souillé par plusieurs impuretés, il suffit de le purifier une seule fois. Par exemple, si un objet est souillé par le sang et les matières fécales, il suffit de le purifier une seule fois avec de l’eau de petite ou de grande quantité, après avoir enlevé les traces d’impuretés. Cependant, si l’objet est souillé par des impuretés qui exigent des purifications spécifiques, exemple un chien puis un porc qui aurait bu dans un même récipient, on devra, alors l’essuyer avec de la terre mouillée et le laver sept fois avec de l’eau de grande ou de petite quantité.






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