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Les actes qui invalident la prière




Il y a sept actes rendent la prière invalide :

1- Tous les actes qui modifient la forme caractéristique de la prière, que se soit par omission ou délibérément, comme - par exemple - «enlever et mettre plusieurs vêtements», «sauter», «applaudir» etc. d’une manière modifie la forme distinctive de la prière. En revanche, les actes qui ne la modifient pas, comme par exemple «faire signe à la main», «arranger ses vêtements», «avancer ou reculer quelques pas», avaler la très petite quantité de nourriture qui reste dans la bouche» etc. n’invalide pas la prière.

2- Manger ou boire lors de la prière, rend la prière invalide, puisqu’ils modifient la forme caractéristique de la prière, à l’exception de deux cas :

• Il est licite que le prieur avale les quelques morceaux de nourriture qui sont restés ou le sucre qui est dissolu dans la bouche ou pénétrés entre les dents.

• Si le prieur a l’intention de jeûner et s’il est en train d’accomplir la prière de «Water = impaire» (la dernière unité (Rik’a) de la prière de minuit dont elle est recommandé juste avant l’aube véridique) ou bien une autre prière surérogatoire et il a soif et il craint l’apparition de l’aube avant qu’il termine la prière, il peut, alors, boire lors de la prière, même si l’eau est à deux ou trois pas. Et dans ce cas, il ne doit rien faire ce qui annule la prière, comme - par exemple - ne plus faire face à la Qibla.

Ces deux cas ne rendent pas la prière invalide, car ils ne déforment pas le statut caractéristique de la prière.

3- Rire aux éclats ; délabrement, même s’il est irrésistible, rend la prière invalide. Cependant, rire aux éclats par omission, ainsi le sourire n’invalide pas la prière.

4- Pleurer fort ou silencieusement en ayant les larmes à l’œil, même s’il est irrésistible rend la prière invalide, par précaution obligatoire. Cependant, pleurer par omission n’invalide pas la prière. Il y a deux cas d’exceptions :

• Si le prieur pleure par crainte de Dieu, par amour de Dieu, par soumission devant Dieu, même s’il pleure lors d’une invocation concernant certaines affaires de la vie dernière ou de la vie d’ici-bas, alors ceci est considéré comme un acte recommandé, que les pleurs soient étouffés ou silencieux. En revanche le pleur qu’il soit juste pour la vie d’ici-bas invalide la prière.

• Si le prieur reste durant le temps de la prière en état de pleurs pour la vie d’ici-bas (comme lorsqu’il perte un cher défunt), alors il doit accomplir la prière, même en pleurant, et elle est valide.

5- Parler, prononcer un phonème délibérément, même s’il est indispensable, et même si le mot ou la (les) lettre(s) prononcée(s) ayant un sens linguistique ou vide de sens, rend la prière invalide. Cependant, parler par omission ou en croyant avoir fini la prière, n’invalide pas la prière, mais il exige «deux prosternations pour oubli» après avoir fini la prière.

- Tousser, éructer, éternuer, souffler, soupirer n’invalident pas la prière.

- Prononcer délabrement ; "ah", "oh", "hélas", "ah de mes péchés" etc. n’invalident pas la prière, à condition que le prieur les prononce en tant qu’une invocation, sinon la prière est invalide.

- Il est licite que le prieur répète, lors de la prière, plusieurs fois certains versets de la sourate Al-Fatiha et la deuxième sourate, ainsi les paroles prescrites lors de l’inclination ou la prosternation.

- Il est licite de réciter certains Versets coranique, certains invocations, certains paroles prescrites (comme ; Allah-ou Akbar, suhanal-Allah, al-hamd-ou lil-lah etc.) au-delà de ce qui est requis lors de la prière, en ayant l’intention qu’il s’agit des paroles prescrites recommandées d’une façon générale.

- Il est licite de réciter certains versets coranique, des paroles prescrites etc. afin d’attirer l’intention de quelqu’un (pour indiquer qu’on est à la maison, en train de faire la prière…), même si le prieur lève la voix, mais il doit les prononcer avec l’intention qu’il s’agit des paroles prescrites recommandées d’une façon générale.

Rendre le Salut lors de la prière :

« Rendre le Salut » est une parole lors de la prière, mais il ne rend pas la prière invalide.

Le Saint Coran dit : « Lorsqu’on vous fait une salutation, saluez d'une façon meilleure; ou bien rendez simplement le salut. De toute chose Dieu fait le compte. » S 4, V 86.

- La salutation Coranique est : « Salam Alaykoum, Salut sur vous »

- La salutation au Paradis est : « Salam Alaykoum, Salut sur vous »

- La salutation des Anges est : « Salam Alaykoum, Salut sur vous » Voir: S 10: V 10. S 13: V 24. S 7: V 46.

Articles concernant le salut

- Il est obligatoire de rendre la salutation hors et lors de la prière obligatoire ou surérogatoire. En revanche, il est illicite que le prieur débute la salutation lors de la prière.

- Le prieur doit rendre la salutation de même formule. Donc, si quelqu’un lui salut par «Salam Alaykoum = Salut sur vous» ou «As-Salam Alaykoum = le salut sur vous» ou (Salam Alayk = salut sur toi) il répond en utilisant la même formule. Mais s’il salut à l’inverse et il dit (Alaykoum as-Salam = sur vous le salut) le prieur peut répondre par un de deux formules (Salam Alaykoum ou Alaykoum as-Salam), mais il vaut mieux de répondre toujours par la salutation habituel (Salam Alaykoum). Si la personne dit : (Salam) le prieur répond (Salam) ou bien (Salam Alaykoum).

- Lorsque le salut est adressé à un groupe des personnes, une réponse d’une seule personne suffit pour toutes les personnes du groupe. S’ils sont en train de faire la prière et un prieur d’eux répond, il sera interdit aux autres de répondre. Si une ou plusieurs personnes du groupe ne font pas la prière et si une d’eux répond à la salutation, alors il est interdit à ceux qui font la prière de répondre lors de la prière.

- Lorsque deux personne se salut simultanément, chacune d’elles doit rendre à l’autre la salutation.

- Il est obligatoire de répondre à la salutation des hommes, des femmes même non-mahram*, et aussi aux enfants ayant atteint l’âge de distinctif.

* Les Mahrams de l’homme sont : mère (grand-mère), sœur, tantes, nièces, belle mère, belle-fille, etc. Les Mahrams de la femme sont : père (grand-père), frères, oncles, neveux, beau-père, gendre, etc.

- Il est obligatoire de répondre tout de suite à la salutation qu’on soit en train de prier ou non.

Si la personne retarde la réponse d’une manière anormal, par omission ou délibérément, alors elle ne peut plus la considérer comme une réponse à la salutation. En conséquence, il est interdit au prieur - dans ce cas - de répondre et il n’est pas obligé de répondre hors de la prière.

- Il est recommandé, lorsqu’on est hors de la prière de formuler un meilleur salut pour rendre la salutation : si le Salut est : «Salam Alaykoum» il est recommandé de répondre : «Alaykoum as-Salam wa Rahmat-oul-llahi wa barakatouh» (Salut sur vous et la Clémence de Dieu et Sa Bénédiction)

- Le prieur ne doit pas, répondre à la salutation qui ne comprend pas le mot « Salam », comme « Bonjours, Bonsoir ». En revanche, il est recommandé de rendre cette salutation lorsqu’on est hors de la prière.

- Le prieur ne doit pas répondre lorsqu’il reçoit la salutation par le biais de radio, télévision, casette, CD, internet et tous les moyens indirects.

- Le prieur ne doit pas répondre lorsque la salutation est adressée à une autre personne ou un autre groupe ce qui soit hors ou lors de la prière.

- Le prieur ne doit pas répondre lorsqu’il doute si la salutation est adressée à lui ou à une autre personne.

6- Mettre les mains l’une sur l’autre, sur le ventre ou la poitrine, lors de la prière, délibérément, avec l’intention de le considérer comme un acte de la prière (comme le font les Sunnites), invalide la prière, par précaution obligatoire. Cependant, si le prieur le fait par habitude, par omission, en cas de craint, par obligation ou par une autre raison, comme, par exemple, pour se gratter, il n’invalide pas - dans tous ces cas - la prière.

7- Dire « Amin » après la récitation de la Sourate Al-Fatiha, délibérément, avec l’intention de le considérer comme un acte de la prière (comme le font les Sunnites), invalide la prière, par précaution obligatoire. Cependant, si le prieur le dit par habitude, par omission, en cas de craint, par obligation ou en tant qu’une invocation générale, il n’invalide pas - dans tous ces cas - la prière.

Les actes détestables lors de la prière

Parmi les actes détestables lors de la prière, on cite :

- Tourner légèrement la tête à droite ou à gauche de la Qibla. Car, tourner le visage entièrement à droite ou à gauche, invalide la prière.

- Tourner les yeux pour regarder à gauche et à droite.

- Jouer avec sa barbe, ses mains, ses cheveux, ses habits etc. à condition que ces gestes ne modifient pas la forme caractéristique de la prière. Sinon la prière est invalide.

- Croiser les doigts.

- Cracher, bailler, se dégourdir les membres, se moucher etc.

- Ne pas séparer les deux pieds en étant debout. (Il est recommandé de séparer les deux pieds en mesure de trois doigts, vers cinq centimètres)

- Souffler là où on se prosterne.

Tous ces actes sont détestables lors de la prière, mais ils ne la rendent pas invalide.






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