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La réduction et l'ajout lors de la prière




Nous avons parlé dans les chapitres précédents des «cas de dérèglement» et nous allons rassembler dans ce chapitre tous ces cas sous des règles générales en ajoutant les cas que nous n'avons pas eu l'occasion d'en étudier.

a - Si le prieur rajoute ou réduit délibérément l’un des éléments obligatoires de la prière même s’il ne s’agit que d’une lettre, sa prière est invalide. Si l’élément rajouté ou réduit est recommandé, la prière est valide.

b - Si le prieur rajoute ou réduit, par omission, l’un des éléments obligatoires de la prière, deux cas se présentent :

• Si l’élément réduit ou rajouté fait «une unité (Rik’a) entière» ou bien «un plier de la prière», la prière est invalide à l’acception de la «Takbirat Al Ihram» si le prieur la rajoute par omission sa prière est toujours valable. Par conséquent, s’il réduit ou rajoute, même par omission, «l’inclination, Rukou’», «les deux prosternations» ou s’il accompli l’inclination juste après qu’il est assis ou courbé ou bien s’il réduit la «Takbirat Al Ihram», sa prière dans ce quatre cas est invalide.

• Si l’élément réduit ou rajouté est un acte obligatoire mais n’est pas considéré comme «un plier de la prière», la prière est valide. Par exemple : Si le prieur, par omission récite à voix haute ce qui doit être récité à voix basse (les prières du Midi et de l’après-midi, Duhr et ’Asr) ou s’il récite à voix basse ce qui doit être récité à voix haute (les prières du crépuscule et nuit, Maghreb et ‘Icha et celle du Matin), sa prière est valable. Et s’il s’aperçoit, lors la récitation son erreur, il doit alors continuer correctement sans recommencer la récitation de début. Exemple : Si lors de la prière du Matin, le prieur récite, par omission, à voix basse, sa prière est valable et s’il s’aperçoit son erreur pendant la récitation il doit la finir à voix haute, sans revenir en arrière. Car cet acte (récité à haute et basse) est une obligatoire mais ne fait pas «un plier de la prière». 2ème exemple : Si le prieur, par omission, ne récite pas la Fatiha et la deuxième Sourate (La Récitation) et s’il s’aperçoit son erreur lors de l’Inclination (Rukou’) ou après, sa prière est valable, car la Récitation est un acte obligatoire mais ne fait pas «un plier de la prière».

c - Si le prieur s’aperçoit lors de la prière que sa prière manque un élément obligatoire, deux cas se présentent :

- Lorsque le manque est rectifiable, alors le prieur doit corriger la faute. Ce cas se réalise dans les deux points suivant :

• Lorsque le prieur est toujours à la place de l’élément manqué. Il doit alors accomplir l’élément manqué. Comme s’il oubli la Récitation et s’aperçoit lorsqu’il est encore débout avant l’inclination, il doit alors réciter car il est toujours à la place de la Récitation.

• Lorsqu’il oubli «l’attestation» ou «une prosternation» et s’il s’aperçoit avant d’avoir arrivé à l’inclination de la prochaine unité (Rik’a), il doit alors revenir assis afin d’accomplir l’élément manqué.

- Lorsque l’élément manqué est irrécupérable : ce cas se réalise dans les deux points suivants :

• Lorsque le prieur entre dans le prochain acte, comme lorsqu’il oubli «la Récitation» et il s’aperçoit lors de l’inclination ou lorsqu’il oubli «les paroles prescrites» lors de l’inclination et il s’aperçoit après avoir levé la tête etc.

• Lorsque l’élément manqué est «l’attestation» ou «une prosternation» et s’il s’aperçoit après avoir entamé l’inclination de la prochaine unité (Rik’a). Il doit les rattraper après avoir fini la prière.

d - Si l’une des conditions requises suivants n’est pas remplie, même par omission, La prière est invalide :

- La purification : l’Ablution, le bain rituel, le Tayammum et la pureté du corps et des vêtements. Donc, si le prieur accomplie sa prière, même par omission, sans ;

- ablution ;

- bain rituel ;

- Tayammum - selon ce qui lui est obligatoire - ou ;

- s’il perd l’ablution lors de la prière ;

- s’il l’accomplie, sans raison valable ou en oubliant qu’une partie de son corps ou de ses vêtements est impures ;

Alors, sa prière, dans tous ces cas, est invalide.

En revanche, s’il l’accomplie en ignorant jusqu’à la fin de la prière, qu’une partie de son corps ou de ses vêtements est impures, sa prière est valide.

- La Qibla : Si le prieur se dirige vers une direction autre que la Qibla, en pensant que cela est sa direction, puis il découvre son erreur, deux cas se présentent :

- Si la déviation n’atteint pas quatre-vingt-dix degrés (-90°) des côté droit ou gauche et s’il découvre son erreur lors de la prière, Alors il doit rectifier la direction et s’il le découvre après avoir fini la prière, sa prière est, dans les deux cas, valide.

- Si la déviation atteint quatre-vingt-dix degrés ou plus (=/+90°) du côté droit ou gauche, donc, la direction de la Qibla est derrière lui et s’il découvre son erreur lors de la prière ou après qu’il la s’achève mais avant la fin du temps prescrite de la prière, la prière est, dans les deux cas, invalide. alors le prieur doit recommencer sa prière vers la Qibla. En revanche, s’il découvre son erreur après la fin du temps prescrite, sa prière est valide, alors il ne doit pas la rattraper.

- Le temps : Si le prieur entame sa prière avant le début de son temps prescrit ; comme s’il entame «la prière du matin» avant l’apparition de l’aube véridique (Fajr), les prières du midi (Duhr) et l’après-midi (‘Asr) avant que le soleil soit au zénith et les prières du crépuscule (Maghreb) et Nuit (‘Icha) avant le couché du soleil, sa prière, même par omission, est invalide. Il doit alors recommencer la prière s’il est toujours dans son temps, sinon il doit la rattraper.






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